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Tintamarre Écologique épisode #1 : Que vive le vivant !

À écouter

Publié le par Cedric


Le podcast thématique des Dissonants !

Nous sommes très heureux.ses de vous partager ce premier épisode du Tintamarre Écologique autour de la thématique du : Vivant ! Pendant des MOIS, le collectif a bûché sur le sujet. Entre éducation scientifique, politique et découvertes philosophiques nous vous proposons de nous rejoindre pour nous aider à construire une culture écologique.

Cet épisode a été enregistré en Février 2020, toutes les références à la période de confinement ne sont que le (malheureux) hasard d’un imaginaire qui nous a porté pendant l’enregistrement.

Pour écouter l’épisode #1 : Que vive le vivant !

Les Dissonants, Tintamarre Écologique – Episode #1 – Que vive le vivant !

Pour aller plus loin, voici le résumé …

Préparer cet épisode nous a permis de croiser de très nombreux auteurs, scientifiques, penseurs et philosophes.
Afin de vous permettre de jouer au jeu de la déconstruction et de la création d’un nouvel imaginaire écologique voici tout ce qu’il faut savoir sur la construction de l’épisode et nos sources.


Partie 1 – État des lieux du vivant

Pour prendre soin de nos âmes, le poème de Fernando Pessoa.

Retrouver le poème en entier et en VO dans cet article :
https://www.lesdissonants.org/pour-prendre-soin-de-nos-ames/

Il faut supprimer le terme de “Nature”, des sources pour aller plus loin dans cette réflexion ?

Bibliographie :

Les Natures en question, Philippe Descola, Odile Jacob, 2018
Manières d’être vivant, Baptiste Morizot, Actes Sud, 2020

Radiographie:

– Faut-il en finir avec la Nature ? – https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/faut-il-en-finir-avec-la-nature
– En finir avec la Nature – https://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees/en-finir-avec-la-nature 
– Faut-il renoncer à la Biodiversité ? – https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/faut-il-renoncer-a-la-biodiversite 

Partie 2 – L’impact de l’humanité sur le reste du vivant

6°extinction, des sources à nos allégations ?

Communiqué de presse “Le dangereux déclin de la nature : Un taux d’extinction des espèces « sans précédent » et qui s’accélère.” de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

« La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier », alerte le nouveau rapport de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), dont le résumé a été approuvé lors de la 7ème session plénière de l’IPBES, du 29 Avril au 4 mai 2019 à Paris. 

Radiographie:

– Biodiversité, le crépuscule des espèces – https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-du-lundi-12-novembre-2018

L’animisme, une solution pour offrir une nouvelle place au vivant ?

L’animisme “augmenté” ou la notion d’hyper-objet à la croisée entre l’Ontologie Orientée Objet et la pensée écologique.
Besoin d’un brief rapide sur la question?
Sinon, lisez : La pensée écologique, Timothy Morton, Zulma, 2019

L’animisme comme l’un des quatre types d’ontologie dans les sociétés humaine, «c’est-à-dire de[s] systèmes de propriétés des existants, [qui] servent de points d’ancrage à des formes contrastées de cosmologies, de modèles du lien social et de théories de l’identité et de l’altérité.» (p. 176) : le totémisme, l’analogisme, l’animisme et le naturalisme.
Par delà nature et culture, Philippe Descola, Gallimard, 2005

Pour accorder une plus grande place au vivant , faut-il lui donner une place juridique ?

La notion d’écocide : l’Assemblée nationale a rejeté, jeudi 12 décembre 2019, la proposition de loi du député Christophe Bouillon visant à faire reconnaître ce crime

Les études d’impacts : Malgré le triptyque E.R.C. – Éviter/Réduire/Compenser – (dans un premier temps, éviter les impactes sur la biodiversité ou le climat, dans un second temps réduire ceux qu’on a pas pu éviter, dans un dernier temps compenser ceux qu’on à pas pu réduire) la tendance est aujourd’hui à la compensation.
Cette solution est pourtant loin d’être efficace selon Reporterre en allant jusqu’à faciliter la marchandisation de la Nature.

Concernant le droit animal, deux articles pour comprendre le droit actuel de nos amis les bestioles : ici sur Le Petit Juriste ou ici sur le JSS.

Radiographie:

– Aimer la biodiversité ou partir avec elle – https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser/lanimal-est-lavenir-de-lhomme-35-aimer-la-biodiversite-ou-partir-avec-elle-0
– Le combat de Valérie Cabanes pour faire reconnaitre l’écocide dans le droit:
Des droits pour la nature – https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-11-novembre-2019

Le reportage terrain d’Emily 

Envie de rejoindre Philippe et de tout savoir sur la pêche à Paris : http://www.federation-peche-paris.fr/808-reglementation.htm 

La Seine compte donc 32 espèces de poissons en Ile de France, 25 à Paris intra-muros en 2013, contre 14 en 1990 et 5 dans les années 70. 
https://www.lemonde.fr/planete/article/2005/08/30/les-poissons-de-la-seine-une-histoire-d-hommes_683793_3244.html
Affiche des poissons présents dans la Seine_PIREN-UFBSN.pdf
http://www.federation-peche-paris.fr/1096-liste-des-especes-presentes.htm

Le greenwashing des J-O à Paris, est aussi évoqué chez Reporterre.

Ce n’est que depuis les années 70 que la qualité des eaux de rivières est contrôlé en France. La qualité des eaux en France se dégradant, l’UFC-Que choisir lançait en 2017 un S.eau.S (étude en pdf).


Partie 3 – Projections dictatoriales (ou pas)

Le coup de gueule de Clément

Redécouvrez la chronique de Clément sur la publicité déplacée d’une chaine radio dans cet article :
https://www.lesdissonants.org/ecoutez-le-monde-bruler

L’écologie dictatoriale

  • Réguler la démographie, une fausse bonne idée ?

Bibliographie

Une planète trop peuplée ? – le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique – Ian Angus et Simon Butler aux éditions Ecosociété, 2014
  • Une mesure forte à la hauteur du bouleversement climatique :
    interdire les tomates en hiver ! L’agriculture non-saisonnale a des conséquences dévastatrices pour le vivant. Retrouvez ici l’exemple des serres bretonnes, productrices de tomates et d’aurores boréales.
  • Arrêter l’activité humaine de nuit :

Radiographie

– Pollution lumineuse –https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/pollution-lumineuse-pour-y-voir-clair-sur-les-nuisances-et-les-remedes
  • L’exode citadin, une bonne idée, sauf que…
    Il est impératif que le repeuplement des campagnes s’articule avec une pensée écologique globale, loin de l’idéologie individualiste. Tous à la campagne, oui, mais dans des habitats groupés.
    Le retour à la terre ne doit pas aboutir à une bétonisation décuplée pour que chaque citadin puisse acquérir une propriété individuel, avec cabane au fond du jardin et piscine pour les prochains étés caniculaires. La densification et le groupement d’habitat à d’autres vertus, comme la réduction des transports et donc la participation à la non expansion du réseau routier, des eaux usées et peut-être même de l’énergie (si un jour on arrête de l’importer du bout du monde).
  • Nos symboles de libertés individuels…
    …l’avion, la voiture, sont surtout symboles d’individualisme. Et si on commençait véritablement à exiger une autre politique d’organisation des espaces publics ?
    Nos modes de vies sont bâtis sur l’utilisation des moyens de transport individuels et polluants. La planification des espaces à été prévu pour que nous habitions dans une ville dortoir, que nous travaillions dans des bureaux excentrés ou au centre ville, que nous fassions nos courses dans des zones industrielles et que nous consommions des loisirs et des vacances à l’autre bout du monde. Demander des pistes cyclables ne suffit pas, c’est l’organisation des espaces qui doit être corrigé.
  • Et les nouvelles technologies ?
    Difficiles pour nos dictateurs.ices en herbe de s’imaginer sans. Pourtant l’impact sur le vivant et les “ressources” est incontestable auquel s’ajoute l’impact social, la fracture et la précarité numérique. Vers un arrêt total ou simplement une limitation alliée à une réelle fin de l’obsolescence programmée ? Comment faire cette transition sans la restaurations des services publics de proximité ?

Les premières causes d’atteintes à la biodiversité ?

  1. La perte d’habitat → imposer un moratoire sur l’artificialisation des sols
  2. La surexploitation du vivant → imposer des quotas restrictifs, la pêche, la chasse, les chiffres de la LPO
  3. Le changement climatique → multifactoriel, le coups de l’inaction va être élevé pour l’espèce humaine

Murray Bookchin, militant écologiste-anarchiste ayant fait le lien entre lutte écologique et lutte social.

« Si nous voulons trouver les racines de la crise écologique actuelle, nous ne devons nous tourner ni vers la technique, ni vers la démographie, ni vers la croissance, ni vers le rôle d’un fléau en particulier. Nous devons nous tourner vers les changements institutionnels, moraux et spirituels qui sous-tendent notre société humaine et qui ont produit la hiérarchie et la domination – et pas seulement dans la société bourgeoise, féodale et antique, ni même uniquement dans les sociétés de classes, mais à l’aube même de la civilisation. »
Pouvoir de détruire, pouvoir de créer, Murray Bookchin, éditions l’Échappée, 2019, p. 28


C’est pourquoi chez Les Dissonants pour répondre aux défis climatiques et sociaux nous nous réclamons anarchistes pour lutter contre la culture de la dominations de toute sorte, écologistes pour lutter contre la dévastation de la biodiversité et animistes parce qu’on ne peut prendre soin que de ce qu’on a appris, si ce n’est à aimer, au moins à respecter.

Tous dans le même bateau :

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce. Réflexions sur l’effondrement, Corinne Morel-Darleux, Libertalia, 2019